GéCé

HISTOIRE:

Une vue des cheminées d'usine qui m'était familière

L'origine de Saint-Chamond est un poste de garde de l'un des cinq aqueducs qui alimentaient la ville romaine de Lugdunum (Lyon). L'aqueduc du Gier acheminait les eaux du Gier captées en amont de Saint-Chamond.

Saint-Chamond fut une seigneurie très importante dans la région. Melchior Mitte de Chevrières, seigneur de Saint-Chamond, marqua la ville de son empreinte. Le château fut détruit au moment de la Révolution française.

La ville doit son nom à un évêque de Lyon (saint Ennemond), et à une évolution très phonétique de son nom (Saint-Annemond ? San-Annemond ? Sanchamond ? Saint-Chamond). Ce nom fit un bref passage aux oubliettes pendant la Révolution française, comme la plupart des noms de ville faisant allusion à l'Église (Saint-Étienne ? Armes-Ville), et devint Vallée-Rousseau du nom du fameux botaniste.

En 1628 ce fut une année noire avec un grand fléau : la peste. Les malades furent transportés dans des cabanes au Fay, la moitié de la population succomba.

En mars 1789, avec la rédaction des cahiers de doléances du Tiers-État, Saint-Chamond plonge dans la Révolution. Appelée "Vallée Rousseau", elle se trouve englobée dans le département de Rhône et Loire. En 1792, le château est pillé et démoli par les habitants. .En 1793, Lyon se révolte contre la Convention et entraîne Saint-Chamond dans l'insurrection. La défaite de l'armée lyonnaise conduit à l'évacuation de Saint-Chamond. La convention envoie alors Javogues qui multiplie les arrêtés épuratoires et rançonne les habitants.En 1796, les Saint-Chamonais expédient une colonne mobile contre les prêtres réfractaires et déserteurs.

En 1880, Saint-Chamond devient la capitale mondiale de l'industrie du lacet. Dix-huit ans plus tard, naît la société des Manufactures Réunies qui regroupe dix des plus grands fabricants de lacets.En 1848, Germain Morel, fils du maître de forge Antoine Morel à Saint-Chamond, s’associe avec MM Pétin et Gaudet, maîtres de forge à Rive-de-Gier, pour créer à Saint-Chamond « Morel et Cie ». En 1854, la société devient « Compagnie des Hauts Fourneaux, Forges et Aciéries de la Marine et des Chemins de Fer », avec un nouvel associé, l’anglais Jackson.

En 1931 : Fermeture du tramway électrique de St-Chamond.

Dans les années 1950, tandis que la ville voit la fermeture de sa dernière mine au Clos Marquet, les Forges et Aciéries entrent dans le groupe Creusot-Loire, qui compte 28 usines et 39 000 employés dont 3 100 à Saint-Chamond. L'abattage se faisait au marteau piqueur et le charbon était évacué par de petits convoyeurs. Les mineurs travaillaient en 3 x 8, dans une ambiance poussiéreuse à 30 °C.

La ville de Saint-Chamond actuelle est le résultat de la fusion en 1964 des communes de Saint-Martin-en-Coailleux, de Saint-Julien-en-Jarez, d'Izieux et de Saint-Chamond. La ville devient alors la troisième commune de la Loire, avec près de 40 000 habitants.

Le nom de Couramiauds vient du fait que pendant la fête du feu de la Saint-Jean, les habitants de Saint-Chamond accrochaient une ficelle à la queue d'un chat et les enfants couraient après celui-ci, d'où le nom de "cours-à miaou", soit Couramiauds. Il est pour tradition de bruler un chat lors du carnaval sur une place, ce chat est désormais en carton.

JARDIN DES PLANTES

Tout le monde le nomme ainsi. Il s'agit du parc municipal en plein centre ville.

Lieu de promenade, de spectacles (concerts, kermesse...) et surtout lieu de passage en direction de la poste, de la gare, du jardin de mon père...

Durant quelques années un enclos a accueilli des biches.

Cette statue date de 1895. Elle a été érigée à l'initiative de la municipalité  en mémoire de SADI CARNOT Président de la République assassiné par un anarchiste en 1894.

Je l'ai vu durant toute mon enfance sans jamais me poser de questions sur sa signification

Le Cloitre  du couvent des Minimes qui est devenu la Mairie depuis 1879. Il se situe à l'entrée du parc

Le bassin aux poissons rouges

Les platanes.

Ce sont les seuls arbres que je reconnais facilement !

EGLISES:

SAINT PIERRE

NOTRE DAME 

 LA RUE DE LA REPUBLIQUE

La rue commerçante

La principale rue

Ma rue que je parcourais 60 fois par jour...

Actuellement tous les commerces que j'ai connus dans mon enfance ont disparu sauf celui de notre voisin immédiat, la pâtisserie Gay où le fils a pris la relève.

Dans notre environnement proche on trouvait

- un chapelier, Monsieur Magdinier, qui avait une fille charmante mais distante

- un gérant d'immeubles que mes parents côtoyaient avec respect et crainte puisque c'est lui qui fixait le montant du loyer de notre appartement

- un charcutier facétieux dont le nom de commerce était "Au cochon sans rancune"

- un boulanger à l'enseigne "La gerbe d'or"

- un boucher chez qui nous étions très bon client puisque nous mangions de la viande à tous les repas

- un concurrent , les Chaussures Brunon dont le revenu était supérieur à celui de mes parents. Son commerce était plus moderne et plus achalandé. Ses fils et moi allions à la même école sans se sentir en rivalité.

- un commerce de matelas tenu par une femme seule, Madame Bruyat. Elle avait été une des premières à utiliser la publicité cinématographique.

- le bureau de tabac Dartevel lieu de conversations très fréquentées

- une papeterie-librairie

- une épicerie à laquelle on avait recours en complément du marché

- un ébéniste

- un fleuriste

- une pharmacie où le préparateur Mr Gontard était beaucoup plus renommé et aimable que la pharmacienne propriétaire de l'officine

- un photographe

- un marchand de radios

- un commerçant de tissus (arménien)

Je suis incapable d'évaluer quelles relations avaient entre eux les commerçants. Il y avait de fortes disproportions de revenus et de standing et - me semble t'il- un peu de mise à l'écart du commerçant arménien