MA MERE
BIOGRAPHIE OFFICIELLE:
Marie Francine RICHARD est née le jeudi 21 mai 1903 à Bourg-Argental (42220)
Elle est la fille légitime de François Régis RICHARD dit Régis, propriétaire cultivateur, âgé de 40 ans et de Therèse PETIT, Cultivatrice, âgée de 41 ans. A sa naissance, elle a plusieurs frères: Jean Marie Barthelemy (né en 1891), Jean Joseph dit Joseph (né en 1901)
Elle a réussi son Brevet Elémentaire
Marie sera Agricultrice , Tisseuse à Bourg Argental puis Commerçante en chaussures
Elle se marie avec Eugene COURBON le vendredi 1 mai 1931 à Bourg-Argental
Sa mère Therèse meurt le 10 février 1935, Marie est âgée de 31 ans.
Son père François meurt le 27 mars 1948, Marie est âgée de 44 ans.
Elle a éxercé les professions de Cultivatrice à Bourg Argental, puis tisseuse et enfin Commerçante en chaussures à partir de 1950 à Saint Chamond.
Elle est décédée le jeudi 4 janvier 1973, à l'âge de 69 ans, à Saint-Chamond .
CE QU'ELLE ETAIT AU QUOTIDIEN:
Certes une marchande de chaussures mais aussi l'intellectuelle de sa famille. Dans le milieu paysan bourguisan l'obtention du Brevet Supérieur n'était pas chose courante, surtout chez les filles. Elle était tres fière de sa réussite scolaire. Poursuivre sa scolarité aurait été impensable. Elle s'est retrouvée à l'usine.
Son orthographe était parfaite et son écriture très aisée. Elle a toujours été passionnée de lecture, abonnée à la bibliothèque paroissiale. Elle achetait chaque semaine des revues "féminines" traditionnelles telles l'Echo de la Mode ou Les Bonne soirées, apréciant particulièrement les feuilletons sentimentaux dont les auteurs sont aujourd'hui complètement oubliés (Berthe Bernage par exemple). Elle recevait également le bulletin paroissial de Bourg Argental qui lui permettait de connaitre les nouvelles de son village natal.
La vie culturelle était importante à Saint Chamond sur le plan théatral. Plusieurs troupes amateurs présentaient une production annuelle. Cela pouvait être des revues (sorte de comédies musicales écrites par un auteur local qui relatait avec humour l'actualité forezienne) mais aussi des classiques (L'aiglon d'E.Rostand) ou du théatre de boulevars (Treize à table). Durant toute mon enfance je l'ai accompagnée à ces spectacles qui n'intéressaient pas mon père
Par contre elle n' allait pas au cinéma, sepctacle qu'elle jugeait immoral.
1955
Elle fréquentait aussi l' exposition annuelle de l'association ARTS ET COULEURS qui montrait les oeuvres des peintres locaux (à condition que leurs tableaux soient classiques et dénués de toute audace graphique).
Elle pratiquait assidumment la couture et le tricot à la fois par plaisir et pour des raisons économiques.
Ses journées étaient rythmées par la tenue du commerce et... les bavardages avec des clientes ou des relations qui venaient passer une partie de la journée en sa compagnie. Pendant que mon père était au jardin, elle s'asseyait dans le magasin, porte ouverte lorsque le temps le permettait, pour profiter du spectacle de la rue.
Concernant son caractère, elle était entière, plutôt autoritaire. Ses principes religieux l'ont souvent amenée à adopter une position rigide, traditionalliste
Les problèmes de santé ne l'ont pas épargnée: méningite, problèmes cardiaques puis cancer du sein qui a précipité la cession du commerce et rendu douloureuses ses cinq dernières années