GéCé

GéCé

MON PERE

 

             

 

              

 

 

BIOGRAPHIE OFFICIELLE:

Emile COURBON ( dont le prénom légal est Eugène) est né le vendredi 11 janvier 1901 à Saint-Sauveur-en-Rue 

Il est le fils de Jean-François COURBON, Agriculteur, âgé de 37 ans et de Mariette MOUNIER, Ménagère, âgée de 38 ans.    A sa naissance, il a pour frères et soeurs : Jean

Baptiste (né en 1888), Marie (née en 1889), Therese (née en 1895), Jean Marie (né en 1897)

 

Il vit à Planfoy dans la ferme familiale.

 

 

 La ferme au lieu-dit LE VIGNOLET


Incorporé au 22° Régiment d'aviation à compter d' avril 1921 à Luxeuil-les-bains (70300) jusqu'en mai 1923


Il se marie le 1 mai 1931 à Bourg Argental avec Marie Francine RICHARD (1903-1973) fille de François Régis RICHARD et de Therèse PETIT

Domicile successifs: : Saint Sauveur en Rue, Planfoy- Le Vignolet,  Saint Chamond (à partir de 1934)

Sur le plan professionnel il a été cultivateur,  ouvrier Armunier (Manufacture armes et cycles Saint Etienne),

 

 

et ensuite cordonnier

Il est décédé le lundi 13 mai 1985, à l'âge de 84 ans, à Saint-Chamond


CE QU'IL ETAIT AU QUOTIDIEN:

 

Le plus gentil des hommes! Je ne l'ai jamais vu se mettre en colère.

 

Son obsession: sa santé. Quelque peu hypocondriaque il redoutait les courants d'air ce qui nous empêchait d'ouvrir les fenêtres en sa présence. Par crainte de s'enrhumer il portait constamment un béret.

Suite à un ulcère à l'estomac à la fin de la guerre 39/45,  il avait adopté un régime strict et répétitif qu'il a conservé jusqu'à la fin de sa vie. Des féculents à tous les repas, de la viande rouge hachée et un demi-verre de Listel mêlé à de l'eau tiède plus un yaourt.

 

Si certains de ses maux pouvaient relever de l' obsession, il a réellement été soigné pour une pleurésie qui l'a maintenu  inactif un certain temps puis il a été atteint de tuberculose après le décès de ma mère. Durant plus d'un an il a été hospitalisé à Saint Hilaire du Touvet et en est sorti guéri.

 

Il avait aussi un côté sauvage qui le poussait à refuser toutes les invitations. Il faisait preuve de beaucoup de retenue dans les mots. Lorsque je lui rendais visite dans les dernières années de sa vie et que nous nous quittions, il me regardait partir, collé à la fenêtre de sa chambre. Son petit geste d'adieu contenait tout le non-dit.

 

 

 

 

 

Tant qu'il a été actif sa vie quotidienne a été organisée autour de son activité de cordonnier et sa passion pour le jardinage. Il travaillait le matin, en fin de journée et après le repas du soir. Le dimanche était le seul jour où il s'abstenait sauf s'il avait pris du retard.

  Si le temps ou la saison s'y prêtaient  il  passait tous ses après-midi dans son jardin situé dans le lieu-dit "le Tonkin" à 20 minutes de marche de la maison. Il y cultivait des légumes, des pommes de terre et des fleurs (roses,dahlias, marguerites, glaieuils).

Je crois qu'il était déçu que je ne partage pas ce centre d'intérêt.           Il appréciait aussi beaucoup les oiseaux et achetait des canaris primés pour leurs chants dans des expositions spécialisés. Il a également possédé durant de nombreuses années un chardonneret

 

 


                                                              

 

 

 

Son activité professionnelle consistait essentiellement à faire des ressemelages, à remplacer des talons, à changer des brides, à mettre des plaques (renfort métallique sur le talon et la semelle avant pour en prolonger la durée).


Pendant des années il a été le cordonnier officiel du lycée Sainte Marie, institution réputée, fréquentée par les enfants de la bourgeoisie locale.



 


La machine à coudre installée dans la cuisine/salle à manger constituait son plus important instrument de travail

 


 

Les  principaux souvenirs que je garde  en tête sont l'odeur de la colle utilisée pour coller les semelles (notamment celles en crêpe)  et trois outils: le tranchet  pour couper le cuir, le marteau pour enfoncer les semences , l'alène pour percer

 

               

 

 

 

 

En dehors de son travail et de son jardin il aimait également les promenades en famille le dimanche après midi.

 

A la maison, il lisait beaucoup: le quotidien local , des romans policiers pris à la bibliothèque paroissiale (surtout A.Christie).  Il n'était pas instruit ayant quitté l'école très tôt pour aider ses parents à la ferme mais il manifestait  beaucoup de curiosité intellectuelle sauf concernant le domaine artistique tout en conservant les opinions conservatrices alors en vigueur dans le milieu des artisans et agriculteurs. Politiquement il soutenait les candidats de droite ( Poujade puis De Gaulle et évidemment Antoine Pinay sur le plan local).

Pratiquant il se rendait à la messe tous les dimanches matin. L'un de nos rares sujets de dissension a été le non-baptème de ses petits-enfants.

Il m'a communiqué la passion du foot et de l'équipe de Saint Etienne alors qu'il n'est jamais allé au stade Geoffroy Guichard. Il se contentait des comptes-rendus journalistiques. Dans mon enfance nous n'avions ni télé -évidemment- ni poste de radio.

Il m'a aussi appris des choses qui apparaissent aujourd'hui complètement obsolètes:  faire un moulin à eau avec du sureau et le faire fonctionner dans un bief (petit ruisseau), tailler un bateau dans un bloc d'écorce de sapin, provoquer un sifflement aigu en soufflant sur  un brin d'herbe coincé entre deux doigts, attraper des vairons (petits poisons de ruisseau)...

S'il n'a jamais eu d'automobile il a circulé en moto, moyen de locomotion que j'ai utilisé à mon tour  ( et qui perdure via mon fils!)

Les dernières années de sa vie ont été difficiles. Après le décès de ma mère il a été   atteint de tuberculose et a séjourné à Saint Hilaire du Touvet.      Voir article lieux

Malgré l'aide d'aides-ménagères -dont l'une l'a escroqué- il ne parvenait pas à maintenir son appartement en bon état,ce que  la présence de trois chats ne facilitait pas.

 


 

 

 

 Sa dernière adresse

                                         

 

 

 

Mon père est le conscrit du milieu au 3° rang en partant du bas

 

 

 

 

                           

                            

 

 

                                  AU CIMETIERE DE SAINT CHAMOND



21/01/2011
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