SPORT ADAPTE
Dans le cadre du sport adapté, destiné aux personnes en situation de handicap intellectuel je suis bénévole au sein du club ALESA où je co-anime la section athlétisme et assure le secrétariat.
J'ai également été membre élu au sein du Conseil Départemental de Sport Adapté (CDSA) en tant que secrétaire.
Depuis juin 2017 j'occupe les fonctions de secrétaire général de la ligue Auvergne Rhône-Alpes
Des activités prenantes mais passionnantes.
Les Championnats de France sont des grands moments d'émotion et de convivialité; Brest, Paris, Limoges, Châlons en Champagne, Moirans, Allonnes, Evreux, Montélimar, Nantes, Nimes, Montreuil, Anduze, Cholet, Annonay, Chalon sur Saône, Auxerre...
L'ambiance lors du championnat de France à Chalons en Champagne
En 2013 le championnat a eu lieu dans l'Isère à Moirans du 5 au 7 juillet
Une grande réussite: 450 sportifs, 190 accompagnateurs, 150 bénévoles (dont Alexia)
Avec Fréderic DRIEU Directeur Technique National 
Alexia, Valentin, Margot
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Un poeme écrit par une sportive de l'ALESA:
Je cours… Je cours… dans mes rêves, je cours…
Je cours toujours dans ma tête.
Je cours partout, dans tous les sens…
Je cours à travers champs, dans les cailloux, sous la pluie, sous la neige, dans la boue et la tempête…
Je traverse des villages en courant dans le vent …
Je cours… Je cours…
C’est dans mes tripes, au fond de mon cœur…
C’est gravé au fond de moi : « Je cours »…
Je sens mon corps vibrer mais je me sens bien…
C’est comme si je volais comme un oiseau quelque part…
Je cours… Je cours…
c’est totalement fou ce rêve…
Je cours pour m’échapper de la foule,
Ces gens qui me font peur et qui essaient de m’attraper pour me martyriser et me mettre dans une cage enfermée…
Je ne veux pas être entre ces quatre murs
alors je cours… Je cours jusqu’à épuisement …
Je cours… Je cours…
C’est comme un rêve que je viens de réaliser
Je cours pour le championnat de cross et je pense que je ne finirai pas la course…
La preuve c’est que la ligne d’arrivée, j’ai du mal à la franchir…
Je me vois reculer tout le temps…
Je cours en avant et en arrière…
Je cours au ralenti…
Puis derrière, je sens que je suis poursuivie par des dragons
alors je franchis la ligne d’arrivée…
Non… Je n’y crois pas… Je ne gagnerai pas… pas aujourd’hui…
Je cours… Je cours
Et je reçois la médaille
Et je n’en reviens pas moi-même.
Je suis tellement émue et fière en même temps alors je lève mes bras pour dire merci à la foule.
Je viens de réaliser mon rêve.
J’embrasse ma médaille tendrement car elle me porte bonheur.
Nathalie NECHTSCHEIN
Un de ses textes " Si j'étais quelqu'un" a été chanté par Céline Dion. 'album: Elles)
2014 UN CHAMPIONNAT HOMERIQUE A EVREUX
9 sportifs/ 12 médailles mais
Compte-tenu de la distance avec la Haute Normandie nous avons opté pour le voyage en train plutôt qu’en minibus.
VENDREDI
Habituellement, lorsque je me rends en voiture à la gare, je connais des emplacements sans parcmètre me permettant de la garer durant mon absence. Raté ! Désormais la zone concernée est soumise à la redevance. Comme je n’ai pas le temps de chercher ailleurs, je n’ai d’autre choix que de prendre le risque de retrouver mon parebrise encombré de PV
Tout le monde est là à l’heure
Aucun problème pour atteindre Evreux via Paris, métro et changement de gare. Pas de bus visible en sortant de la gare mais le GPS version piéton annonce une distance de 2 kms jusqu’à l’hôtel. On traîne nos valises. Ce que nous ne savions pas, c’est que le premier kilomètre s’avérait être une montée constante mais on finit évidemment par atteindre notre hébergement . On s’installe. Certaines chambres n’ont pas été nettoyées, un éclairage ne fonctionne pas mais malgré tout nous sommes bien contents d’être arrivés
Avec Lidia et le sportif qui partage ma chambre mais ne veut pas rester seul en mon absence nous nous rendons sur le stade afin de finaliser notre inscription comme le règlement le prévoit. Arrivés à la station de bus la plus proche, catastrophe ! Il n’y a que dix passages par jour et après 18h, plus rien ce qui signifie que pour que le groupe puisse se rende au lieu du championnat pour le repas du soir ce sera « pédibus jambus ». Pour rajouter un peu d’ambiance, il se met à pleuvoir. Nous sommes juste dans les temps pour faire un aller-retour mais il ne faut pas trainer
On procède à la validation des inscriptions et on interpelle une responsable concernant nos difficultés de transfert. Pas de problème : la personne revient avec son ordinateur et nous montre… le listing des loueurs de voitures locaux ! Lors de 2 championnats précédents à Brest les membres du comité d’organisation avaient mis à notre disposition soit un minibus avec chauffeur, soit 2 voitures . Evidemment il n’est pas difficile de trouver une voiture à louer à Evreux, à un détail près. Il faut la rendre impérativement le lundi matin. Une société est d’accord pour une réception le dimanche mais elle considère que c’est une astreinte et facture un supplément de 150€.
On contacte les taxis. Aucun n’est intéressé pour faire des allers et retours pour 14 personnes sur une distance de 3Kms. Une collègue confrontée au même problème y a eu recours parce qu’ils n’étaient que 4. Coût 30€ aller/retour. Pour nous ça impliquait 4 voitures soit 130€ par voyage ; donc pas de regrets à postériori
Il pleut toujours. De plus, à 18h tout le monde a envie de regarder le match de foot France-Allemagne et la seule perspective concernant le repas est de faire 40 minutes de marche à l’aller puis au retour. Après en avoir discuté avec les entraîneurs, on décide de rester sur place ce qui pose un problème parce qu’il y a, après le repas sur le lieu de la compétition, « une réunion technique » durant laquelle des précisions sont apportées sur le déroulement des épreuves. Tant pis. Comme nous sommes proches d’une zone commerciale je prends la décision de financer un repas à Quick ou Flunch, au choix
La France a perdu mais on se couche néanmoins contents, plus ou moins épuisés
SAMEDI
Le bus est à 7h 25 pour une compétition qui commence à 9h mais pas question de le rater. Le suivant est plus d’une heure après. A l’hôtel, durant les week-ends le petit déjeuner n’est servi qu’à partir de 7h.On dispose au maximum d’un quart d’heure. Tout le monde joue le jeu.
Même si les conditions météorologiques sont aléatoires la compétition se déroule bien d’autant que nous enchaînons les bons résultats et les médailles. Presque de l’euphorie.
Repas de midi. Temps de détente et de convivialité sauf qu’un sportif de l’Alesa stressé par l’enjeu se met à vomir à sa table, en pleine salle à manger. On l’emmène aussitôt vers la sortie mais…il continue en chemin et tous ses vêtements sont souillés. Le temps que j’aille chercher une serpillière les entraîneurs avaient déjà effacé les traces avec du sopalin. Chapeau les filles.
Comme j’étais en pantalon de survêtement, je l’ai prêté au sportif concerné, le sien étant maculé. Fort heureusement j’avais aussi un short sinon j’aurais dû circuler en slip ce qui me semble incompatible avec la fonction de responsable d’activité. Un autre participant lui a fourni un tee-shirt propre
Bon après-midi. Pas de pluie et un bus pour revenir à l’hôtel afin de prendre une douche et de se changer avant la soirée de gala (repas + soirée dansante) qui va se dérouler à proximité du lieu de compétition. Faute d’autre solution, on s’y rend évidemment à pied et bonne surprise, on ne met guère plus d’une demi-heure.
Le repas est excellent et nous avons eu soin de munir le sportif « vomitif » d’un sac en plastique au cas où. Précaution inutile
Comme je connais le président de la Fédération de sport adapté je me permets de l’interpeller concernant notre retour à l’hôtel, les organisateurs étant déficients en ce domaine. Personne n’a envie de refaire de la marche à pied. Super président, Marc Truffaut. Il nous raccompagne avec sa voiture et trouve 2 autres bénévoles qui font de même avec bonne humeur
Au dodo vers minuit après avoir vérifié que tout le monde regagnait son lit dans de bonnes conditions
L’ambiance était excellente, 8 sportifs sur 9 ont dormi avec leurs médailles et se sont défoulés sur la piste de danse
DIMANCHE
A Evreux les bus ne fonctionnent qu’à partir de 9h30 le dimanche et la compétition commence à 9h. Donc, à nouveau départ à pied de l’hôtel à 7h 30 afin de pouvoir s’échauffer avant le début des épreuves. Heureusement un club logeant dans le même hôtel que nous accepte volontiers de transporter dans son minibus nos bagages
On repère quand même qu’à l’hôtel, notre petit déjeuner a été limité dans nos choix mais que, dès la sortie de la salle à manger de notre groupe, la charmante hôtelière s’est soudainement souvenue qu’elle pouvait mettre à disposition croissants et pains au chocolat… Pas de petites économies ou mépris vis-à-vis d’un public handicapé ?
S’il ne pleut pas lors de notre déplacement jusqu’au stade, de violents orages perturbent ensuite les épreuves de relais et les finales des concours. Derniers podiums et fin de la compétition
On prend le repas de midi (casse-croute fourni par l’organisation) dans les tribunes du stade. Lidia et Solange usent de leurs charmes, bien supérieurs aux miens, pour trouver des volontaires afin de nous ramener à la gare. Mission accomplie
Deux heures d’attente dans une gare morne et enfin le train arrive
Fin du suspense. On rentre tranquille à la maison
Eh bien non !
A l’aller, une seule correspondance à Paris avec un laps de temps suffisant pour changer de gare.
Au retour, TER Evreux/ Paris puis TGV Paris/Lyon et enfin TER Lyon/ Grenoble.
A Paris, il faut passer de la gare Saint Lazare à la gare de Lyon. En métro le temps de trajet estimé est de 13 minutes et nous disposions de trois quart d’heure. Impeccable. Sauf que le train avait cinq minutes de retard à l’arrivée, qu’il y avait une cohue monstre que les couloirs sont longs et que les dix sportifs ne marchent pas à la même allure ce qui implique des regroupements ponctuels
Résultat : en descendant du métro à la Gare de Lyon il reste moins de 6 minutes pour rejoindre le TGV. Encore des couloirs interminables, la foule, la nécessité de chercher les panneaux grandes lignes et de trouver le numéro du quai.
Pas d’autre solution que de courir avec les bagages. Je prends les devants et fonce avec l’espoir d’atteindre un contrôleur du TGV avant le départ et de le persuader d’attendre l’arrivée du reste du groupe. Deux ou trois sportifs me suivent. Alicia, Lidia, Solange gèrent le reste des participants ce qui est la tâche la plus difficile : ne pas en perdre en route et ne pas leur permette de ralentir leur allure. On est dans le sprint final. Evidemment tout cela implique de bousculer les gens, les doubler et foncer. Une vieille dame quelque peu contrariée par notre impétuosité essaie de faire tomber une sportive à l’aide de sa canne. Lidia, pourtant plus que bien élevée, me confiera ensuite qu’elle n’a pu s’empêcher de la traiter de « salope » au passage
Cela parait impossible d’arriver à temps lorsqu’un des sportifs fanatique des jeux vidéo a dû considérer que l’on se trouvait dans ce contexte et, euphorique, il se met à hurler comme un dingue en courant de plus en plus vite. Il est aussitôt imité par d’autres membres du groupe. Il s’ensuit que les passagers présents sur les quais ne comprenant pas ce qui se passe s’écartent par prudence et laissent la place libre pour notre dernier effort
Tout le monde a atteint le TGV à l’extrême limite.
Evidemment j’ai fait des reproches conséquents aux personnes concernées mais je me suis bien gardé de leur dire que sans elles…
A mi- trajet entre Paris et Lyon le conducteur du TGV informe les passagers qu’il y aura 45 minutes de retard à l’arrivée . Si j’ai bien compris, les voies TGV n’étaient plus utilisables et la dernière partie du voyage s’effectue donc comme dans un train classique à l’allure de120kms/heure au lieu de 300.
Evidemment on a raté la correspondance à La Part Dieu. Par chance une liaison Lyon/Grenoble était presque immédiate mais le laps de temps était insuffisant pour pouvoir acheter un sandwich. On a repris le train à 20h15 sans rien avoir mangé depuis midi. Un peu de grogne à bord, faim et fatigue associés
Arrivée à Grenoble un peu après 21h30.
Chacun rentre chez soi.
Un très violent orage et ma voiture est au moins à 500m. Ne sachant pas combien de temps cela allait durer, j’assume le risque d’être complètement trempé malgré le K-way ce qui sera le cas.
Il y a seulement 2 PV sur le pare-brise, eux aussi complètement inondés
Pour finir, J’ai bien dormi
2015 CHAMPIONNAT DE FRANCE A CAEN
Une belle réussite avec beaucoup de médailles
2016
L'Alesa a changé de logo (et de tee-shirts)
A partir de 2017 2 sportifs du club vont atteindre le niveau international, être reconnus sportifs de haut niveau et participer a des multiples compétitions internationales en Europe, en Equateur, au Brésil, en Nouvelle Zélande...
Nicolas Virapin au 100m, 200m, longueur, triathlon
Aminata Camara au lancers de poids, de marteau
A titre personnel, moi qui n'est jamais obtenu la moindre médaille lors de mes compétitions sportives, je me retrouve bénéficiaire d'une médaille de bronze décernée par Jeunesse et Sports en décembre 2018
