GéCé

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CRITIQUE CINEMA

 

   Cinématographe n° 119 page 8, interview Isabelle Huppert

 

 

 

L'article a été rédigé par mon cousin Jean Michel Quiblier qui a exercé la profession de critique cinéma. On n'en a jamais discuté parce qu'il vivait à Paris et qu'il est décédé prématurément.

Je ne sais même pas comment il en est arrivé à cette orientation professionnelle. Lorsque nous étions enfants il ne m'a jamais paru concerné par le 7° art.

 

 

 

Pour ma part, adolescent, j'ai commencé par fréquenter le ciné-club de Saint Chamond. Toutes les semaines un film "classique" était projeté avec au préalable une présentation par un animateur suivi d' un débat avec le public. Il m'est arrivé de participer à des nuits blanches du cinéma durant lesquelles on enchainait 4 ou 5 films de suite...

 

 

Je n'ai écrit qu'une seule critique de cinéma dans une revue étudiante alors que j'étais en fac de droit et ce dans une publication d'extrême droite (probablement liée à Ordre Nouveau) ce que j'ignorais totalement. Ils sollicitaient les étudiants pour publier des articles et je me suis laissé avoir sans avoir pris la précaution de consulter d'anciens numéros. En fait la propagande extrémiste était très discrète.

C'était d'autant plus paradoxal que dans le même temps je collais sur mon cartable des portraits d'Angela Davis, égérie noire du marxisme aux Etats Unis.

 

 

 

 

 

Ma critique était consacrée au film de Jacques Rivette "La Religieuse".

 

 

 

Transposition cinématographique de La Religieuse (1796) de Denis Diderot,avec Anne Karina dans le rôle-titre), le film a été tourné à la Chartreuse d’Avignon, le réalisateur n’ayant pas obtenu l’autorisation de le faire à l’ancienne Abbaye royale de Fontevraud.

 Le film de Jacques Rivette, jugé anticlérical, est provisoirement interdit par les pouvoirs publics, malgré l’avis favorable de la Commission de contrôle. Une vague de protestations s’ensuit dans tous les milieux intellectuels, notamment une lettre ouverte de Jean-Luc Godard à André Malraux, surnommé « Ministre de la Kultur ». Un an passe avant que le film obtienne finalement un visa d'exploitation et sorte dans les salles. L’Office catholique français du cinéma continue cependant de vivement déconseiller le film, jugé immoral.

 

Au 18ème siècle, Suzanne Simonin est cloîtrée contre son gré dans un couvent. Elle trouve un peu de réconfort auprès de la Mère supérieure, mais celle-ci meurt peu après, et est remplacée par une femme sadique qui ne cesse de brimer Suzanne. La jeune femme obtient l'autorisation de changer de couvent, mais reste toujours aussi déterminée à en sortir.

 

 

 

J'ai appris incidemment que le comité de rédaction s'était beaucoup interrogé sur la publication ou le rejet de mon article dans lequel je dénonçais la censure. Mais leurs sentiments anti-gaullistes ont fini par prévaloir.

Ma carrière de critique s'est arrêté là.



01/03/2011
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